Divorce et accusations d’inceste

J’ai récemment été saisie d’un dossier de divorce pour un client accusé par son épouse d’entretenir des relations qualifiées d’« incestueuses » : selon elle, mon client de 55 ans et sa nièce seraient amoureux.

Sauf que ladite nièce est âgée de 24 ans et nie tout rapport «répréhensible», voyant plutôt dans ces accusations une vengeance de sa tante contre son mari.

Mon client m’indique de son côté que la nièce de madame et lui ressentent effectivement quelque chose l’un pour l’autre, mais qu’ils n’ont jamais « franchi le pas ».

Leur fille de 16 ans, qui les voit se déchirer et se disputer sa garde, subit les conséquences malheureuses du climat délétère entre ses parents.

Je me suis donc rapprochée de mon confrère pour tenter de lui faire admettre que personne n’a intérêt à remuer cette histoire, source de haine. Dans l’intérêt de l’adolescente, nous pourrions plutôt envisager une médiation familiale, laquelle permettrait dans une confidentialité absolue, de faire état du ressenti de chacun.

Au-delà de ce dossier, peut-on considérer comme « répréhensible » une relation amoureuse d’un homme de 55 ans avec une femme de 24 ans, de surcroît issue de la famille de son ex épouse ?

Selon vous, où se situe la frontière entre la morale et le droit, entre la liberté et la morale ?